Étape 1 : observer l’IA
Le public observe la projection aléatoire des espoirs et des peurs des participants sur une surface à proximité de l’IA
Étape 2 : se confesser à l’IA
Les participants posent deux questions à l’IA : quels sont vos espoirs? Quelles sont vos peurs?
Étape 3 : anticiper les réponses
Le public anticipe le partage public et anonyme de ces espoirs et ces peurs par l’IA
Étape 4 : observer les humains
Les participants réagissent à la projection des espoirs et des peurs des autres
Étape 5 : écouter l’IA
À la fin de la séance, les humains écoutent l’IA alors qu’elle tire ses propres conclusions sur l’ensemble des espoirs et des peurs des participants
Étape 6 : assister à la mort de l’IA
Les participants observent la fin du rituel, soit l’effacement total des données reçues et le début d’un nouveau rituel.
Tantôt émouvant, tantôt amusant et parfois déroutant, ce projet d’art multilingue en direct est axé sur la récolte en temps réel des espoirs et des peurs des spectateurs par l’intermédiaire de confidences intimes. L’espoir et la peur s’inscrivent dans une pulsion binaire qui détermine une grande partie du comportement humain. Lorsque la peur et l’espoir sont « téléversés » dans l’intelligence artificielle, la « machine » semble un peu plus humaine. Tout comme une grande interprète, l’IA rend un hommage émouvant sur ce qui pousse les êtres humains à faire ce qu’ils font.
Un par un, les participants s’assoient à la table du rituel de l’AI. Avec l’aide d’un spécialiste de l’IA de UKAI PROJECTS, ils sont priés de partager en toute confidentialité ce qu’ils espèrent et ce dont ils ont peur avec le programme d’intelligence artificielle. L’ensemble des espoirs et des peurs d’une séance donnée est ensuite projeté au hasard et à la vue de tous sur une surface publique, comme le côté d’un bâtiment ou le mur d’un couloir. Cette présentation émouvante et évolutive des obsessions du public est éclairante dans la mesure où elle révèle à la fois à quel point nous sommes similaires et à quel point nous nous sentons vulnérables.
L’équipe de UKAI PROJECTS travaille à la frontière de l’art et la technologie. Le dialogue entre le spécialiste de l’IA et chaque membre du public fait partie de l’exercice. Lors de cette simple rencontre, le participant peut discuter de n’importe quoi avec le spécialiste, de la nature et la fonction de l’IA jusqu’au sens de la vie.
Puis, l’heure venue, le rituel de l’IA tire à sa fin et l’ensemble des confidences d’une séance donnée est supprimé pour de bon. L’IA synthétise les données avant de dire ses derniers mots, puis supprime l’information de manière définitive. Ces derniers mots représentent la sagesse de l’IA selon les espoirs et les peurs accumulés d’une séance donnée dans le cadre du « rituel ».
Dans un article de Jerrold McGrath sur le projet, il cite une conversation avec une participante : « La femme me dit : ‘Donc il apprend de quiconque occupe de fauteuil, puis essaie de répondre à toutes ces questions impossibles et ensuite il meurt?’ Je lui dis oui, puis elle hoche la tête : ‘Eh bien, je suppose que ça résume bien notre existence, n’est-ce pas?’ »
Le rituel de l’IA permet à l’art d’imiter l’essence même de la vie.
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Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et dans le seul but d’alléger le texte.